VIDEOS - Six mois après les inondations qui ont frappé Nemours, et plus largement le bassin de la Seine et le Nord de la France en juin 2016, Valérie Lacroute, maire de Nemours, pointe du doigt le manque de professionnalisation de certains experts d'assurance qui se sont mobilisés massivement pour évaluer les sinistres.
Le manque d’empathie avec les sinistrés ou le manque de formation pour évaluer des dégâts trop importants sont les principales accusations de madame la maire.
La ville de Nemours et ses commerçants seront remboursés à hauteur de 90% des dommages et devront payer de leur poche les 10% de franchise qui s'appliquent dans le cadre des catastrophes naturelles. Une franchise qui atteint 180.000 euros pour la municipalité de Nemours et peut atteindre 20.000 euros pour les commerçants les plus touchés.
Stéphane Pénet, directeur du pôle assurances de dommages et de responsabilité en charge des marchés à la Fédération française de l’assurance (FFA), admet que cette franchise peut être « très lourde » pour certains commerçants. « C’est un point sur lequel nous souhaitons faire évoluer la loi, c’est à dire, plafonner cette franchise pour certains commerçants ou artisans, parce que certainement, à partir d’un certain niveau elle devient insupportable », poursuit-il.
La Fédération française de l’assurance a également tiré des conclusions sur la question de la pénalisation que subissent un certain nombre d’assurés du fait de la multiplication des franchises en cas d’absence de plan de prévention. « Beaucoup de commerçants ou d’entreprises l’ont très mal vécu », admet Stéphane Pénet qui souhaite « revoir le dispositif pour qu’il soit plus compréhensible ».
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