Très décriée avant l'été, la LMDE a tenu ce mercredi une conférence de presse pour s'exprimer sur la satisfaction clients, les frais de gestion et son adossement à la MGEN, entres autres...
Si la MGEN n'était pas venue au secours de la LMDE, la mutuelle des étudiants aurait vite été en cessation de paiement, avec, en 2012, 35M d'euros de déficit cumulé. Le 11 septembre, la LMDE a tenu une conférence de presse "en toute transparence", quelques semaines après que avoir été vivement critiquée par un rapport de la Cour des comptes qui a fuité. Vanessa Favaro, présidente de la LMDE, ne s'en est pas cachée, il était urgent pour la structure qu'elle s'adosse à une autre mutuelle. "La MGEN était une évidence. Il y a un principe de solidarité, nous sommes étudiants, ils sont enseignants, nous nous entraidons", précise-t-elle. La vraie question est : quel est l'intérêt de la MGEN d'accueillir en son sein une mutuelle plus que déficitaire ?
10M d'euros débloqués par la MGEN
Une chose est sûre, cet adossement profite fortement à la LMDE car sur le plan financier, "la mise en place d'un convention de compte courant entre les deux organisations a permis à la MGEN de mettre en place une ligne de trésorerie d'un montant maximal de 10m d'euros au bénéfice de la LMDE, écartant tout risque de cessation de paiements et garantissant une continuité d'exploitation", explique un communiqué. De plus, la moitié des collaborateurs de la LMDE (300 personnes) sont d'ores et déjà partis travailler au siège de la MGEN. Les autres déménageront au 1er janvier 2014.
En ce qui concerne les frais de gestion, il y a encore des efforts à faire, ce que la mutuelle étudiante concède. Pour 2012, la LMDE communique un budget de fonctionnement de 63M d'euros dont un coût de gestion du régime obligatoire de 57,7M d'euros (La Cnam de son côté donne 50,5M d'euros à la LMDE pour gérer ce régime obligatoire).
La LMDE s'est aussi défendue sur le contenu, pas encore public, du rapport de la Cour des comptes qui sera remis lors du PLFSS 2014. Ainsi la Cour des Comptes avance que la mutuelle étudiante imputerait à ses adhérents-affiliés une majoration de 7% en moyenne. Par ailleurs, le taux de décrochage a été jugé "médiocre" en 2012 (réponse à 1 appel sur 14) et aurait traité les courriers avec des mois de retard. Vanessa Favaro dit aujourd'hui que la LMDE répond au courrier jour par jour, mais qu'il y a encore de gros efforts à faire sur le taux de décrochage.
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