Les mutuelles de petite et moyenne taille veulent plus de reconnaissance, et elles entendent bien le faire savoir. Aujourd'hui, à l'occasion d'une réunion à Marseille, ces dernières, inquiètes pour le futur notamment à propos de Solvabilité II, ont interpellé les pouvoirs publics afin de faire valoir leur importance.
Les petites et moyennes mutuelles ont invectivé aujourd'hui les pouvoirs publics afin de ne pas tomber dans l'oubli. En effet, selon le quotidien Les Échos, fin 2009, elles ne sont plus que 880 contre 1.158 trois ans plus tôt, et craignent que les nouvelles réglementations ne les fragilisent d'avantage.
En effet, l'approche de Solvabilité II n'arrangerait en rien les affaires des ces dernières. Les contraintes, notamment à propos des fonds propres demandés pour les assureurs, pourraient être démesurées pour l'avenir de la couverture santé en France. Les mutuelles demandent donc « d'adopter un comportement responsable vis-à-vis de la mise en place de Solvabilité II ».
La concurrence et les règlementations de plus en plus exigeantes poussent ces petits organismes à devoir s'adapter ou subsister, ce que certaines structures ne peuvent plus faire. L'augmentation des montants minimaux de fonds de garantie de 200.000 euros cette année, par exemple, fragilise les établissements modestes.
Avec près de 2 millions d'adhérents, ces structures veulent être mieux considérées, notamment en matière de santé et de protection sociale. « Nous voulons que notre particularisme soit pris en compte. Nous avons un vrai lien social de proximité avec nos adhérents », résume Jean-Louis Span, président de l'Association diversité et proximité mutualiste (ADPM), dans les colonnes des Échos.
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