Le besoin permanent pour chacun d’assurer ses biens et sa responsabilité (par obligation légale) permet au marché de l’assurance de maintenir son activité à un niveau constant. Toutefois, ce secteur demeure étroitement lié à l’économie globale. L’instabilité économique internationale a renforcé la compétition entre les acteurs de l’assurance, ce qui a pour conséquences directes d’engendrer un rapprochement des acteurs majeurs.
D’autres facteurs tels que le vieillissement de la population, le désengagement progressif de la Sécurité Sociale (attendu et prévu par de nombreux experts), l’allongement de la durée des cotisations retraite, l’apparition du système dit « Solvabilité II », amènent des rapprochements visant à mutualiser les ressources. La conjoncture incertaine dans le domaine financier impose aux différents acteurs du secteur de l’assurance de prévoir et de s’adapter sans cesse aux nouveaux besoins de leurs clients. A l’instar des mutuelles et caisses de retraite qui ont initié ce mouvement, nous constatons des rapprochements entre les grands groupes d’assurance et l’absorption des plus petits, dans l’objectif d’asseoir leur leadership sur des marchés spécialisés.
Recruter pour s'adapter aux opportunités du marché
L’enjeu pour les assureurs est de trouver des compétences spécifiques afin de s’adapter aux nouvelles opportunités du marché. Incontestablement, les profils les plus recherchés aujourd’hui sont les commerciaux terrain ou sédentaires. Parallèlement, il existera toujours une demande pour les gestionnaires de sinistres (santé, prévoyance et IARD), celle-ci variant beaucoup au cours de l’année en fonction du risque climatique et démographique.
Ainsi, dans notre TOP 15 des fonctions les plus recherchées dans l'assurance, ce sont les conseillers et commerciaux de terrains qui représentent la plus forte demande, suivis par les télégestionnaires et téléconseillers, les chargés d'études statistiques et actuarielles, les souscripteurs et les gestionnaires santé.
En termes de rémunérations, les évolutions par rapport à 2008 ont été fortes les premières années (+44% pour les commerciaux et les conseillers entre 2008 et 2010) et tendent à se stabiliser du fait des incertitudes économiques de la période actuelle.
La fin de l'hégémonie parisienne ?
Actuellement, 40% de l'ensemble des salariés du secteur de l'assurance sont sur Paris et sa région, nombre, qui depuis plusieurs années, tend à diminuer. Cela est du à plusieurs facteurs : - l'implantation historique de grands groupes à Niort ou au Mans par ex. - le développement de l’offre : la concurrence sur le marché demande aux compagnies d'être plus proches de leurs assurés et de mieux connaitre et couvrir leurs risques. - une réduction des coûts : beaucoup de Mutuelles ou Compagnies ont déplacé leur plateforme de téléconseillers afin de réduire les coûts de production. Les différents acteurs du secteur ont décidé de développer de nouvelles directions régionales, c'est le cas notamment des villes de Lyon et de Lille. Dans une moindre mesure les villes telles que Marseille, Bordeaux, Nantes, Le Mans, Orléans et Rouen se développent également de plus en plus chaque année.À voir aussi
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