L'assureur et courtier April a vu son bénéfice net augmenter de 2,5% au premier semestre, à 27,3 millions d'euros, profitant de l'absence d'éléments exceptionnels qui avaient amputé son résultat un an auparavant, selon un communiqué publié jeudi.
Le résultat opérationnel courant est pour sa part ressorti en baisse de 2,3%, à 43,7 millions d'euros, et le groupe lyonnais s'attend à ce que son évolution sur l'année soit "globalement en ligne" avec celle du premier semestre. Les résultats de la première moitié d'année "sont en ligne avec nos attentes. L'environnement reste exigeant et nous sommes concentrés sur les enjeux du marché de la santé liés à la généralisation de la complémentaire santé collective", à tous les salariés le 1er janvier, a relevé Bruno Rousset, PDG d'April, cité dans le communiqué.
L'an passé, le bénéfice net d'April avait pâti de charges non récurrentes, dont des investissements informatiques. Le chiffre d'affaires consolidé de janvier à fin juin, déjà publié, a progressé de 3,8%, à 401,7 millions d'euros, porté par la bonne tenue des primes d'assurance.
La marge opérationnelle courante s'est établie à 10,9%, un niveau inférieur à celui du premier semestre 2014 (11,6%) mais plus élevé que sur l'ensemble de l'année passée (9,9%). En outre, April a défini quatre axes de développement pour les années à venir. "April a des ambitions fortes et a travaillé sur une feuille de route pour porter son développement", a insisté auprès de l'AFP Marc Le Doze, directeur financier.
Le groupe entend par exemple renforcer ses positions dans le domaine du courtage et souhaite faire passer son réseau de 10.000 à 12.000 courtiers actifs en trois ans. A l'international, il veut rationaliser sa présence, avec les sorties - déjà amorcées - d'Ukraine, de Russie et du Cambodge, et envisage des opérations de croissance externe dans les pays où il est déjà présent "pour développer de nouvelles lignes d'affaires et pousser (ses) activités existantes".
Le développement d'April doit aussi passer par davantage de partenariats avec des banques ou des institutions de prévoyance notamment, à travers des produits en marque blanche, et une accélération sur la distribution directe. Ces efforts de développement doivent "s'accompagner d'investissements et d'économies", dont le montant n'a pas été divulgué et qui ne concernent pas les ressources humaines, a indiqué Emmanuel Morandini, directeur général délégué.
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