CNP Assurances a publié ses résultats 2022 sous la nouvelle norme comptable IFRS17. De nouveaux indicateurs voient le jour.
Bis repetita. Après avoir publié ses comptes sous IFRS4, CNP Assurances recommence l’exercice, cette fois, sous IFRS17.
Cette nouvelle norme comptable qui s’impose aux assureurs introduit des principes inédits. D’un côté, l’évaluation des passifs en valeur de marché. De l’autre, elle fait naître la CSM (contractual service margin). Cette marge de services contractuels correspond à la mise en réserve des profits futurs. Le calcul est basé sur des modèles de projections sur un horizon de cinquante ans. En clair, la CSM prend en compte l’ensemble des profits qu’un contrat pourrait potentiellement générer tout au long de sa vie.
L’IFRS17 voit également émerger le risk adjustment, marge pour incertitudes, ainsi que la marge d’assurance correspondant au PNA (sous IFRS4) agrémenté par d’avantage d'effets de marché.
Plus forte volatilité
« La mise en œuvre des nouvelles normes fait apparaître une plus forte volatilité de notre résultat, désormais soumis aux effets de marché, contre balancée par une moindre volatilité des capitaux propres du fait d’une meilleure adéquation actif/passif, tous deux évalués en valeur de marché », explique Thomas Béhar, directeur général adjoint et directeur financier de CNP assurances.
Aussi, sous IFRS17, le résultat net 2022 du bancassureur est ressorti à 1,2Md d’euros, contre 1,9Md d’euros sous IFRS4. La France y a contribué pour 866M d’euros, tandis que l'Europe (hors France) et l'Amérique latine y ont respectivement participé à hauteur de 72M et 234M d'euros.
Autre indicateur a avoir été impacté : le résultat brut d’exploitation. Ce dernier s’est inscrit à 1,8Md d’euros, soit deux fois moins que sous la norme IFRS4.
La marge d’assurance s’est établie à 2,9Mds d’euros. De son côté, la CSM de CNP Assurances est ressortie à 17,3Mds d’euros, dont 14,1Mds d’euros pour l’épargne/retraite et 3,2Mds d’euros pour la prévoyance/protection.
Enfin, les capitaux propres se sont établis à 18,8 Mds d’euros, contre 17,2 Mds d’euros en IFRS 4. « L’impact de la hausse des taux est plus modéré sous l’effet d’une meilleure mesure de l’adéquation actif/passif en IFRS17 car le passif d’épargne/retraite est désormais évalué en valeur de marché », peut-on lire dans un communiqué.
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