Santé : Les complémentaires exclues du dossier médical partagé
Uniquement le patient et les professionnels de santé autorisés auront accès au dossier médical partagé. L'Assurance maladie précise que ni mutuelles ni sociétés d'assurance ni banques ni laboratoires pharmaceutiques n'auront accès au contenu du DMP.
L'Assurance maladie annonce aujourd'hui le lancement d'une vaste campagne de communication pour inviter les Français à ouvrir leur dossier médical partagé (DPM). Après une première phase d'expérimentation de 18 mois, le service est désormais accessible à tous les Français. Les assurés peuvent demander d'ouvrir un accès à leur carnet de santé numérique en ligne, en pharmacie ou bien dans l'accueil de son Assurance maladie. Le DPM regroupe toutes les informations médicales du patient : les soins des 24 derniers mois, les pathologies et allergies, les traitements médicamenteux, les comptes-rendus d'hospitalisation et de consultation ainsi que les résultats d'examens.
Protéger les données
L'Assurance Maladie se veut rassurante sur la confidentialité des données médicales des patients. C'est la patient lui même qui décide d'ouvrir ou de fermer son DPM. Il est informé de chaque intervention qui s'y produit par e-mail ou sms, il peut décider d'autoriser ou de bloquer l'accès à un professionnel de santé... Les soignants n'auront accès qu'aux seules informations qui leur sont utiles en fonction de leur compétence. Par exemple, un opticien ou un diététicien n'aura qu'un accès partiel. Le personnel administratif aura uniquement accès aux données administratives. Le DMP sera également inaccessible aux médecins du travail et aux médecins conseils des organismes d'assurance.
Dans son dossier de présentation, l'Assurance maladie explicite que « Seuls le patient et les professionnels de santé autorisés peuvent y accéder : aucun autre acteur, laboratoire pharmaceutique, mutuelle, banque, assurance, etc., n’a accès au contenu des DMP. Les informations présentes dans les DMP ne peuvent donc être exploitées à des fins commerciales, d’études ou autre. L’Assurance Maladie, elle-même, ajoute l’historique des soins dans les DMP mais ne peut pas les consulter ».
En avril 2019, les patients auront accès à un espace réservé aux « directives anticipées » pour définir leurs souhaits concernant la fin de vie. De 2020 à 2022, l'Assurance maladie a prévu d'ajouter un carnet de vaccination dans le PMP, d'alimenter l'outil par des objets connectés, d'utiliser l'application carte vitale ou encore de créer des passerelles entre les logiciels des médecins et le DPM.