Securimut : Les salariés souhaitent racheter l'entreprise

lundi 11 février 2019
Image de Securimut : Les salariés souhaitent racheter l'entreprise

Contrôlé à 67% par le groupe Macif, Securimut, spécialiste de le gestion en assurance emprunteur, pourrait être racheté par les salariés. Une proposition a été transmise à la mutuelle niortaise.

Au mois d'octobre dernier, Securimut perdait son président, remercié par le conseil d'administration. C'était alors Fred Vianas, directeur général de Macif-Mutualité qui prenait les rênes du spécialiste de la gestion en assurance emprunteur. Le groupe Macif, devenu majoritaire avec 67% du capital en 2017 envisageait alors de racheter les 33% restants pour devenir associé unique de la structure.

C'est pourtant un tout autre projet qui se dessine en ce mois de février. Vendredi dernier, les salariés de Securimut étaient amenés à se prononcer sur la reprise de l'entreprise par eux-mêmes. « Le prix d’échange des actions permettra à la Macif, actionnaire de Securimut depuis 2007, mais dont la majorité de l’investissement date de 2017, de multiplier par presque 6 son investissement », souligne un communiqué.

94% des salariés prêts à investir

Selon nos informations, la valorisation du groupe avoisinerait les 10M d'euros auxquels s'ajoutent 12M d'euros de fonds propres. « Le montage financier est bouclé. Nous n'aurons pas à faire appel à du private equity, indique un représentant du personnel. Nous avons une longue tradition de partage de valeur chez Securimut qui a permis de fortement doter les PEE ».

Securimut compte 52 salariés. 48 d'entre eux devraient investir pour la reprise. La gouvernance ne devrait pas changer si le projet était approuvé par le groupe Macif. Une nouvelle présidente du directoire, Isabelle Delange a d'ailleurs été nommée le 18 janvier dernier. Elle est également directrice générale.

Le rachat pourrait, quant à lui, être bouclé avant l'été. Les salariés de Securimut voient dans cette reprise « un moyen de trouver d'autres partenaires assureurs qui auraient pu être échaudés de confier leurs portefeuilles à une entreprise contrôlée à 100% par la Macif ».

Contenus suggérés