Judicial, société dédiée à la protection juridique pour les dirigeants des TPE/PME, a quadruplé son activité depuis le début de la crise du coronavirus.
Certaines branches de l’assurance comme l’automobile ou la santé enregistrent moins de sinistres depuis le début de la crise du coronavirus. D’autres comme la protection juridique tournent à plein régime. Judicial, 25.000 clients professionnels, enregistre quatre fois plus d’activité qu’en période normale. Pour faire face à la demande, l’équipe de 20 juristes s’est renforcée avec le détachement de 10 juristes en provenance de Solucia PJ. « Au début de la crise, nous avons écrit à nos clients, dont 80% sont des entreprises de moins de 20 salariés, pour proposer nos services. Tous nos clients nous ont appelé. Nous les aidons à gérer leur quotidien », explique Daniel Bohbot, PDG de Solucia PJ. Les demandes concernent le report des paiements des loyers, la mise en place du chômage partiel ou la consultation auprès de CSE pour mettre en place ces mesures.
La plupart des entreprise de Judicial font face à des problèmes de trésorerie et ont demandé des délais de paiement sur leurs charges. Le report de paiement concerne aussi les cotisations de leur contrat de protection juridique. Judicial a offert une garantie de recouvrement de créances pour accompagner ses entreprises clientes à encaisser leurs factures impayées. A ce stade, Judicial n’a pas constaté de litiges concernant le refus de prise en charge des pertes d’exploitation par les assureurs.
Même volume d'appels sur la PJ des particuliers
Solucia PJ, entreprise de protection juridique dédiée aux particuliers, indique que le volume d’appels téléphoniques reste stable. En revanche, les litiges sont en baisse de 30%. L’ordre des priorités a également changé, suite au coronavirus. En période normale, le droit social concentre 35% des demandes, notamment à cause des litiges aux Prud'hommes. Aujourd’hui, le droit social ne représente que 12% des appels, notamment sur des questions d’application des mesures gouvernementales. Par exemple, les salariés se demandent s’ils sont obligés d’accepter un temps partiel ou des jours de RTT imposés par leur employeur.
En période de confinement, les demandes sur la consommation arrivent en tête, suivies des demandes sur l’immobilier. « Les budgets restreints des foyers provoquent de nombreux appels de type contractuel. Des litiges contre des opérateurs téléphoniques suite à la coupure de la ligne, des commandes internet pas livrées et pas remboursées, des demandes d’annulation de contrats, de voyages, de vols, de crédits immobiliers », illustre Daniel Bohbot.
Les problématiques de budget génèrent également des litiges avec les banques et avec les locataires qui n’ont pas payé leur loyer. Des particuliers employeurs s’interrogent également sur le paiement du salaire de leur employé à domicile.
« Quelques assurés nous appellent aussi pour contester des procès verbaux suite à une sortie non autorisée. D’autres pour des problèmes de voisinage car les gens sont très tendus suite au confinement. Nous sommes une plateforme d’écoute et en cette période de crise nous jouons un rôle social », conclut Daniel Bohbot.
À voir aussi
IARD : Le groupe Vyv dresse un premier bilan "positif"
Protection juridique : CFDP lance un service basé sur ChatGPT
Médiation de l'assurance : Les sommes obtenues en justice au titre des frais et dépens reviennent d’abord à l’assuré
Nomination : Laurence du Fau de Lamothe évolue chez CFDP