Une des spécificités des groupes de protection sociale par rapport aux assureurs privés et dans une moindre mesure par rapport aux mutualistes, c’est l’action sociale. Cette dernière peut se matérialiser par des fondations.
En 2015, les institutions de retraite Arrco et Agirc ont alloué près de 365 millions d’euros de dotations à l’action sociale (respectivement plus de 260 et plus de 104 millions). Grâce à des fonds encore disponibles, plus de 450 millions d’euros étaient déployés pour financer l’action sociale de la retraite complémentaire, qui doit selon le plan 2014-2018 défini par les partenaires sociaux des fédérations Agirc Arrco, répondre à une des quatre préoccupations suivantes : retour à l’emploi, bien vieillir, aide aux aidants, ou accompagnement du grand âge…
De leur côté, les institutions paritaires des groupes allouent elles aussi des ressources à l’action sociale, soit 88 millions d’euros en 2015. En plus de ces montants déjà considérables, depuis un peu moins d’une vingtaine d’années, une dizaine de fondations ont été créées à l’initiative de tel ou tel groupe paritaire. Dès 1999, le groupe Médéric met en place une fondation reconnue d’utilité publique, la Fondation Médéric Alzheimer. En 2004, le groupe lyonnais Apicil se lance également et décide la création d’une structure elle aussi reconnue d’utilité publique, la Fondation Apicil.
Depuis d’autres initiatives ont fleuri, sous le cadre moins contraignant de la fondation d’entreprise, tel Audiens en 2007 avec la Fondation Audiens Générations, l’Ocirp en 2009, Klésia qui abrite la fondation Carcept créée en 2013 à l’initiative des partenaires sociaux du transport. En 2013, Malakoff Médéric s’est illustré une nouvelle fois dans le domaine du mécénat en créant la Fondation Handicap Malakoff Médéric. Un an plus tard, les groupes Ircem et AG2R La Mondiale ont eux aussi créé leur fondation d’entreprise. Installée en 2014, celle d’AG2R La Mondiale a toutefois des origines plus anciennes, puisqu’elle est issue du rapprochement des structures historiquement créées par AG2R d’un côté et La Mondiale de l’autre.
Au final, au gré des regroupements, plus d’un groupe de protection sociale sur deux s’engage donc donc sur plusieurs années (cinq ans en général) à consacrer des moyens financiers significatifs (plusieurs millions d’euros sur la période) à une ou plusieurs bonnes causes : lutte contre la douleur, recherche médicale, handicap, insertion,…
À voir aussi
Fondations : Comment sont sélectionnés les projets ?
Fondations des groupes de protection sociale : Les bonnes œuvres choisies des paritaires
Dossier : Assurance et fondations
Qualité : Apicil reçoit la certification ISO 9001