Résiliation à tout moment : La MFP dénonce un 'passage en force'

mercredi 23 janvier 2019
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Après le Ctip et la Mutualité française, c'est au tour de Mutualité Fonction Publique de condamner la résiliation des contrats santé à tout moment.

D'ici vendredi 25 janvier, le gouvernement devrait déposer un amendement à la loi Pacte qui permettrait la résiliation des contrats santé à tout moment. « En présentant ou non cet amendement, le gouvernement devra assumer un vrai choix de société et opter pour une logique ultra libérale du chacun pour soi ou préférer, au contraire, défendre une logique solidaire, protectrice des plus fragiles », affirme Mutualité Fonction Publique.

MFP rejette dans un communiqué la résiliation à tout moment et appelle à la responsabilité des parlementaires qui devront voter la mesure. La MFP partage l'opposition exprimée par le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), la Mutualité Française et la Fnim.

La MFP dénonce un « passage en force » et considère que cette mesure « porte une approche individualiste de la protection complémentaire, au moment où sont pourtant réclamés dans notre pays davantage de collectif et de solidarité ». L'organe représentatif des mutuelles de la fonction publique considère que cette mesure « accentuera les fragilités des adhérents précaires et des retraités » et notamment des fonctionnaires qui paient « plein pot » leur complémentaire.

Pour la MFP seulement « les plus aisés et les plus avertis » pourront résilier temporairement leur complémentaire santé à tout moment pour faire des économies pendant une période sans soins personnels programmés. La complémentaire santé risque de devenir « un fusible facile à faire sauter dans le budget des ménages », selon la MFP.

La résiliation à tout moment serait « complètement incohérente » avec le mouvement en faveur du pouvoir d'achat, selon la MFP, car les assurés qui présentent une forte consommation de soins subiront les « effets pervers de la démutualisation » à cause d'une hausse des coûts. Enfin, l'union prévoit une hausse des frais de gestion à cause des coûts engendrés par l'augmentation des résiliations.

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