Le groupe Axa poursuit sa stratégie de développement dans les pays émergents, en Asie comme en Amérique Latine. Si le contexte économique actuel fait peser une certaine pression sur les pays émergents, ralentissant les croissances connues jusqu'à présent, l'effet de "rattrapage" joue à plein dans de nombreuses zones. C'est un peu à chaque pays, chaque zone géographique, son modèle. Pour le groupe Axa, le développement passe par la possibilité d'aller chercher la croissance là où elle se trouve, fusse-t-elle dans une zone à la réglementation tatillonne, comme c'est le cas au Brésil ou en Algérie et en Chine avant.

Avec des implantations dans 56 pays (activités d'assistance et grands comptes comprises) et un "résultat opérationnel assurance" constitué à 17% en Asie (hors Japon) et dans la région MedLa, les zones émergentes contribuent aux résultats du groupe.

Mais Axa ne propose pas tout, partout. Certaines zones sont plus propices aux assurances de biens, d'autres aux assurances de personnes. Le fort développement des créations d'entreprises dans les pays émergents permettent d'investir les segments des professionnels quand la "conscience" de l'assurance est encore faible, tant pour la protection des biens que des personnes.

Et il n'est pas non plus question d'aller dans des zones au potentiel plus incertain. En Amérique centrale et du Sud par exemple, après le Mexique et la Colombie, Axa fait son retour au Brésil. Le climat y est favorable. Mais ailleurs ? Brésil, Colombie et Mexique ont de fortes populations avec des besoins que l'assureur peut essayer de combler. Chez le voisin chilien, pour ne citer que lui, les choses sont moins évidentes : le taux d'assurance est déjà élevé et la population moins importante. Quant à l'Argentine, sa situation économique n'est rassurante pour aucun investisseur.

Dans ce cas, "ce n'est pas dans nos priorités" répond Axa. Mais après être entré au Brésil avec des assurances P&C spécialisées pour les grands entreprises, Axa entend s'y développer avec des assurances de personnes, toujours sur la même cible, avant de décliner la gamme.

Dans la région Méditerranée, la Turquie représente la base d'un développement à destination du Golfe notamment. Les contraintes sont différentes et les activités exercées (dommages, santé, prévoyance) également entre les pays. Les rachats ou les partenariats, guident encore la politique expansionniste du groupe, qui a aussi montré, avec les cas de la Roumanie ou de la Hongrie, sa capacité à délaissé des zones plus difficile.